Frappe et tape et claque et refrappe et retape et gifle et mord et griffe et déchire et annihile et tue. Vous entendez ? C’est le bruit de la foule des hommes. Et tombent les têtes, et craquent les os, et gicle le sang ! Quel bruit réjouissant ! Quelques carnages, deux ou trois trahisons et un couteau planté dans le dos d’un ami… que faut-il de plus pour être heureux ? Cris de haine, de fureur, de douleur… Quelle douce mélodie ! Quelle plus belle couleur que le rouge ? Quelle plus grande joie que la destruction ? Quelle plus grande jouissance que le dernier râle d’une gorge tranchée ? Qui suis-je ? Quelle question étrange… Vu mes propos… Je suis un homme. Mais pas (là, vous pensez que je vais dire « pas n’importe quel homme.» Et vous vous dites « Ouf, ce n’est qu’un fou. » Mais vous vous trompez.) Je disais donc, je ne suis pas un homme particulier. Je suis un humain normal, tout comme vous (à moins que vous ne soyez pas n’importe quel humain vous-même) et je ne dis que ce que je pense. Vous ne pensez pas la même chose ? Allons bon, cela m’étonne fort. Vous préférer donc construire que détruire ? Bâtir un château de sable plutôt que le piétiner ? Faire pousser un arbre plutôt que l’abattre ? Prouver votre capacité créatrice plutôt que votre talent à détruire ? Houlà, soit vous mentez, sois vous n’êtes pas un homme ! Mais après tout, il est peut-être possible que ce texte soit tombé sous les yeux d’un humain tellement spécial qu’il diffère du schéma que j’ai tracé. Peut-être suis-je assez fou pour espérer que vous (ou plutôt toi, si cela ne te dérange pas), que TOI, lecteur, tu sois différent. Oh, j’entends d’ici un millier de petites voix nasillardes contester. « Les hommes ne sont pas tous mauvais ! » ; « Moi, je suis un homme bon » ; « On n’est pas tous comme toi ! ». Je réponds : « Si les hommes ne sont pas tous mauvais, pourquoi les bons n’agissent-ils pas ? Parce que les mauvais sont plus forts, plus nombreux ? Si l’on est bon, il faut l’assumer jusqu’au bout, sinon l’on devient pire que les mauvais. » ; « Tu es un homme bon ? Prouve-le-moi. Abandonne tout. J’ai bien dit TOUT, excepté ta volonté du bien. Alors je t’admettais comme l’exception qui confirme la règle. » ; « Si, vous êtes tous comme moi ! Où plutôt non, moi, je m’assume. » Reprenons… Si tu es vraiment l’homme bon, lecteur, tu aurais déjà abandonné ta lecture ? Comment ? C’est pour te forger une opinion ? « Il faut comprendre ses ennemies pour mieux les vaincre » ? Ah, n’essaye pas de te dérober par des phrases toutes faites ! Assume ! Je m’assume, assume-toi et tu te sentiras mieux. Au fait, n’essaye pas de chercher un message implicite dans mes paroles, il n’y en a aucun. Ce que je veux dire, je le dis. Pas toi ? Tu préfère peut-être éviter les conflits en faisant profil bas. Après tout, chacun sa manière de (sur)vivre. Si je n’ai pas honte de moi ? Non. Bon, le texte touche à sa fin, il est temps pour moi de tirer ma révérence. Mais ne t’en fais pas, pour me revoir, il te suffira de regarder le visage du premier humain qui passera. Ses traits sont les miens. Et à la limite, regarde-toi dans une glace. Bien que la droite et la gauche s’y inversent, le haut et le bas restent à leur place. Avant de nous quitter, (mais pour si peu de temps) laisse-moi te donner une ultime preuve de mon abjecte nature :
Le texte ci-dessus n’engage en rien la personne physique ou morale de l’auteur.
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