Salut,

Salutations, navigateur des flux numériques. Je ne sais par quelle chaine événementielle tu ouvris cette page de mon jeune blog, mais je t'invite à t'y intéresser, aussi passagère soit ta venue. Quelques mots d’explication : j'aime la poésie, tu t'en seras douté au nom de ce blog. Mais j'aime également réfléchir, m'interroger, pousser des raisonnements alambiqués souvent dans le seul but de penser. Voila donc "Le Réflecteur Poétique". Même si tu n'aimes ni la poésie, ni réfléchir (qui sait), ni plus simplement la littérature, ne claque pas la porte de mon blog avec horreur et dégout. Je tenterai par tous les moyens d’intéresser ou tout du moins d'interpeller tout visiteur. Maintenant que je t'ai décris sommairement ce lieu, je t'invite à y passer un moment, et à y revenir. Et surtout, n'hésite pas à laisser des commentaires.


Actualités

OH OH OH !

Disparu que j'étais, depuis plus d'un an. Je vais reprendre tout ça en main.

La plupart des textes de ce blog me paraissent bien fades avec le recul, sans compter le fait qu'ils sont truffés de fautes de métrique !

Je ne sais encore ce que je vais faire. Sans doute créer un nouveau blog et repartir de zéro. D'autant que mes aspirations ont changé.

Nous verrons. S'il en est qui passent parfois ici, voyez ce message !



lundi 6 février 2012

Écriture automatique au bout du ponton

Les caveaux se vident dans les bacs psychiatriques, et près de ton crépuscule gracieux on perd tous nos démons du milieu de ton corps obscur. Couvre-toi bien dans les braises figées de fleurs patinées. Si je te dis que nous nous glissons chaque seconde dans ses fonds liquéfiés, me répondras-tu que tu préférerais enterrer la plage sous le sable ? L’horloge à cristaux en grumeaux indique midi soixante-treize, tu es sur qu’il n’y à pas un problème de réglage ? Couvre-toi bien, dehors il y à, les dealers, les violeurs, les assassins et les capitalistes. On bouffe grâce à eux, mais regarde pas la charogne quand tu suces la moelle. Je ne sais pas où donner de la lame, mais il ne faut pas s’en faire, y aura toujours assez de fromage pour combler les plantations. Lune blanche au ciel noir, cratères branlants, vous ne pouvez plus vous effondrer. Salut mon vieux, toi aussi tu as décidé de descendre boire un coup ? Il y a toujours de quoi se tuer à portée de main, mais jamais l’envie ne  manque. Dommage, hein ? Si seulement tu pouvais appuyer sur une gâchette pour que tout s’arrête. Et figure-toi une destination de l’aube. Un lieu peinard, tu penses qu’on peut y arriver en zinc ? Il y a des pleurs vrais, là-bas, tu ne peux pas les cueillir si tu n’y vas qu’en fumée. Et pour partir avec tes mains, il faudrait que tu sois un dieu au moins aux trois quarts. Je t’oublie, alors couvre-toi bien, il ne faut pas penser que demain, ce ne sera plus hier, et aujourd’hui, tu ne peux pas vivre, alors, quoi faire ? Si je ne devais te donner qu’un conseil, ce serait de vite fait te pendre, et de laisser sécher. Laisse couler, ça finira bien par geler. Je sens que l’omoplate droite me brûle, tu connais ce symptôme ? Je t’écris sans me relire ni réfléchir, tu as remarqué. Je ne sais pas si ce sera publié, mais je demande  un exemplaire, on verra bien. Tu brûles de plus en plus ordure. Quoi, je suis violent, pardon, c’est la douleur qui me rend agressif. Je me demande bien pourquoi c’est plus facile de blesser que de guérir. De toutes manières, tout ce qui est bon est toujours fragile, longue l’élaboration. Alors que pour détruire, il suffit de quoi ? Une frappe, une balle, une explosion, une destruction suffit pour oublier une création. Alors que pour créer, il faut de la matière, du talent, du temps, des moyens, de l’envie, du soutien, de la tristesse, des larmes, du sang. Du sang. Il faut le verser pour bâtir et on ne peut abattre sans faire de même. Est-ce dire que détruire est création ? Arcane treize, une belle fable. Tuer pour laisser la place, faire du passé table rase pour amener la renaissance. Je t’en fiche, si je meurs, qui continuera ? Tu voudrais que je compte sur toi ? Inverse tes pieds et ta tête, décroche tes cheveux du ciel, mon ami. Couvre-toi bien, dehors il y a tout  ce que nous n’avons pas à l’intérieur. Les loups, les grimaces, les solstices, les oublis, les livres, les livres, c’est ça. Tu pars tout de même ? Couvre-toi bien, s’il te plait, je ne veux pas que tu t’abîmes. Ne sombre pas, j’ai creusé le fond, et je peux t’assurer que ça ne vaut pas la mésosphère. Respire tant que tu as de l’air, mange tant que tu as de la terre. Ne m’oublie pas mon gars, ne m’oublie pas, si tu le peux. Si tu ne le peux pas, rejoins-moi.

2 commentaires:

  1. GENIAL !!!
    Bon c'est vrai j'ai été un peu influencée quand j'ai vu le lien vers le site de thiéfaine dans tes favoris...viens faire un tour dans l'isba de la babayaga et tu comprendras...
    non, ce texte est ...génial. je ne sais pas s'il s'agit de véritable écriture automatique ou bien si tu l'as retravaillé, mais certaines images sont fulgurantes.
    par exemple: "On bouffe grâce à eux, mais regarde pas la charogne quand tu suces la moelle" ; "nverse tes pieds et ta tête, décroche tes cheveux du ciel, mon ami."...

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  2. Merci !!!
    Je ne pensais pas que ce texte puisse recueillir des éloges. Je l'ai écrit un soir dans un bus, et totalement en automatique. Je l'ai retranscrit sur le blog en corrigeant l'aurttografeu mais sans modifier une virgule. Je l'aime bien, mais à vrai dire je le considérais plus comme simplement une introspection, une petite découverte de ce que j'avais sur le cœur et sous la main. Mais c'est justement parce qu'il m'est très proche que je suis heureux que vous l'appréciez (je ne veux pas dire que mes autres textes me sont moins proches, mais celui-ci est un des plus...personnel).
    Oui, je suis un fan légèrement hystérique de Thiéfaine, etson univers doit m'influencer parfois.
    (Je viens de me rendre compte que quatre de mes phrases commencent par "Je" : ne serais-je pas légèrement égocentrique ?
    Fermons la parenthèse : ) et reprenons. Je suis heureux de découvrir qu'une personne amatrice de Thiéfaine lise ce que j'écris. Le plus enrichissant pour tout gribouilleur, c'est de récolter des avis.
    Alors, encore merci pour vos commentaires, et à bientôt !

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