Salut,

Salutations, navigateur des flux numériques. Je ne sais par quelle chaine événementielle tu ouvris cette page de mon jeune blog, mais je t'invite à t'y intéresser, aussi passagère soit ta venue. Quelques mots d’explication : j'aime la poésie, tu t'en seras douté au nom de ce blog. Mais j'aime également réfléchir, m'interroger, pousser des raisonnements alambiqués souvent dans le seul but de penser. Voila donc "Le Réflecteur Poétique". Même si tu n'aimes ni la poésie, ni réfléchir (qui sait), ni plus simplement la littérature, ne claque pas la porte de mon blog avec horreur et dégout. Je tenterai par tous les moyens d’intéresser ou tout du moins d'interpeller tout visiteur. Maintenant que je t'ai décris sommairement ce lieu, je t'invite à y passer un moment, et à y revenir. Et surtout, n'hésite pas à laisser des commentaires.


Actualités

OH OH OH !

Disparu que j'étais, depuis plus d'un an. Je vais reprendre tout ça en main.

La plupart des textes de ce blog me paraissent bien fades avec le recul, sans compter le fait qu'ils sont truffés de fautes de métrique !

Je ne sais encore ce que je vais faire. Sans doute créer un nouveau blog et repartir de zéro. D'autant que mes aspirations ont changé.

Nous verrons. S'il en est qui passent parfois ici, voyez ce message !



mardi 25 octobre 2011

De loin,

De loin, te regarder me repousser,
De loin, te regarder m'oublier,
De loin, te regarder t'atrophier,
De loin, te regarder t'effondrer.

Un arbre qui aurait poussé loin du bois,
De sorte qu'il ne puisse que l'apercevoir, jamais,
S'en approcher, pourquoi n'aurait-il pas le droit,
De rire voyant l'orgueilleuse forêt brûler ?

dimanche 16 octobre 2011

La complainte du fleuriste artificiel


Quand le stade, le champ ou le pré se vide,
De ses spectateurs aux regards réjouis,
Je range mes fils, mes boites, mes acides,
Et repart chez moi sans le moindre bruit.
Chaque foi que j’en parle, les gens me sourient,
Et m’interrogent par curiosité,
« Ah quel passionnant, passionnant métier ! »
Mais je n’oublis pas que moi l’on m'oubli.
Seul sous mes fleurs, moi l’artificier,
J’aimerai tant comme elles pouvoir m’envoler.

Mais quand j’imagine, là sur l’herbe humide,
Les marmots qui de leurs yeux ébahis,
Regardent le ciel, et attendent avides,
La petite flammèche qui d’un coup jaillit,
D’où éclosent ces grandes fleurs de nuit,
Couvées par la toux d’un dieu enroué,
Quand je pense à leur peur et joie mêlées,
Tel un mage en coulisses je souris.
Seul sous mes fleurs, moi l’artificier,
J’aimerai tant comme elles pouvoir m’envoler.

Tout au fond du tonneau des Danaïdes,
Les artificiers de guerre sont enfouis,
Et à chaque mort, l’on peut voir leurs rides,
Se tendre, pensant à leurs moissons de vies.
Oh, l’inventeur de la poudre, quel oubli,
Aura-t-il manqué là de perpétrer,
Et moi je m’efforce de racheter,
Ceci qui tue, mais qui brille la nuit.
Seul sous mes fleurs, moi l’artificier,
J’aimerai tant comme elles pouvoir m’envoler.

Enfin, un jour, j’aurai trop alourdi,
La croupe d’Ouranos de bouquets fanés,
Le jardin d’un autre que l’on oubli,
Pour le regarder j’irai m’allonger.
Seuls sous ses fleurs, vieil artificier,
Je me ses vers elles en train de voler.