Eternité
Nous ?disons qu´aujourd’hui´hui, l´Homme est extrêmement puissant. Pourquoi ? Parce que nous avons la possibilité d´anéantir toute vie sur Terre. Mais la Terre, qu´est-ce ? Regardez le ciel. Notre système solaire, notre galaxie, même notre univers ne serons jamais que presque rien dans le « Tout ». Et l´Homme ? Mérite-t-il seulement ce «H » majuscule ? De notre point de vue oui, évidemment. Mais, excepté le Tout, nul ne devrait mériter de majuscule. Mais poursuivons. L´homme est donc… quel mot employer ? Là est la limite du langage. Il manque un mot pour définir l´homme dans l´optique du Tout. Et dans l´autre sens, nous observons le même échec : j´ai mentionné à plusieurs reprises le « Tout ». L´univers est infini, le Tout, qu´est-ce ? L´univers infini et ce qui l´englobe. Au-delà du Tout, de l´« univers dans sa globalité », il y a quelque chose. Qu´est-ce qui me permet de l´affirmer ? Tout simplement l´idée de l´infini.
L´univers est infini dans toutes les directions mais il se cantonne, si j’ose dire, à un plan, à une dimension. Il existe donc une infinité d´autres univers infinis. Cette infinité ne porte pas de nom. Appelons –la donc inf1. Mais alors, il existe, toujours selon la logique de l´infini développée plus haut, une inf2, une inf3,… une inf∞, et ainsi de suite, car il existera toujours une inf∞+1. Nous avons poussé notre raisonnement dans une direction, voyons-en maintenant une autre : l’infiniment petit. Le mot « atome » est fondé sur la racine grecque « atomos » signifiant « insécable ». Pourtant, nous savons le briser, ne serai-ce que lors du phénomène de fission dans les centrales nucléaires. Nous savons également détecter des électrons, lesquels sont issus de l´atome et sont d’une masse d´environ 9,109×10-31 kg, c’est à dire presque rien. Et après ? il y aura toujours plus petit, toujours la moitié de quelque chose comme il y aura toujours plus grand et toujours +1. Il n´existe pas de limite au grand ni au petit. Exister. Retenons ce mot, et ouvrons une nouvelle dimension.
L´existence. Le fait d’exister est selon les dictionnaires polysémique : c’est soit le fait d'avoir une réalité, d'être, de durer, soit de vivre, soit d´avoir une importance quelconque, soit d´exercer une présence concrète. C’est donc d´occuper une place, matérielle ou spirituelle. Bien. Et ce qui n´occupe pas de place ? Ce qui n´existe pas. Le reflet de ce qui existe. Pas le -1, non, car le -1 occupe une place dans la liste des nombres. Ce qui N´EXISTE PAS. Nous ne pouvons le nommer, car alors il existera et autre chose de non-existant prendrai sa place. Ce ( ) n´est pas un vide. Ce que nous nommons vide est toujours plein de quelque chose. Ce n´est généralement qu´un vide de matière. La non-existence, reflet de l´existence, est aussi vaste, ni plus ni moins, que l´existence elle-même. Deux infinités. Et quelque chose (encore) les englobe toutes deux, vous l’avez compris.
Voila L´Infini méritant une majuscule. Enfin, un aperçu, car après tous ces raisonnements, nous avons bien vu que l´on ne peut l´envisager de façon globale. Voltaire, dans Micromegas, imagine des êtres possédant plusieurs centaines des sens. Il en existe sans aucun doute une infinité. Tentez seulement d´appréhender cela. Ce n’est que folie, l´esprit ne le peut. Aucun esprit. Il y aura toujours trop complexe et trop simple, les deux étant incompréhensibles. Et l´homme dans tout ça ? Soit trop grand, soit trop petit, soit trop complexe, soit trop simple, soit trop présent, soit trop absent, soit trop existant, soit trop non-existant… et tout ce que les mots ne peuvent nommer, et ne le pourront jamais. Nous avons malgré cela la prétention de nous croire seuls et tout-puissants. Lecteur, soit humble, mais ne pense pas que tu n’es rien : tu seras toujours quelque chose, que tu le veille ou non. Même mort depuis milles éternités, tu seras une partie du Tout. Infime, certes, mais le zéro ne te touchera pas. N´ai ni orgueil, ni honte. Vis.
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