Salut,

Salutations, navigateur des flux numériques. Je ne sais par quelle chaine événementielle tu ouvris cette page de mon jeune blog, mais je t'invite à t'y intéresser, aussi passagère soit ta venue. Quelques mots d’explication : j'aime la poésie, tu t'en seras douté au nom de ce blog. Mais j'aime également réfléchir, m'interroger, pousser des raisonnements alambiqués souvent dans le seul but de penser. Voila donc "Le Réflecteur Poétique". Même si tu n'aimes ni la poésie, ni réfléchir (qui sait), ni plus simplement la littérature, ne claque pas la porte de mon blog avec horreur et dégout. Je tenterai par tous les moyens d’intéresser ou tout du moins d'interpeller tout visiteur. Maintenant que je t'ai décris sommairement ce lieu, je t'invite à y passer un moment, et à y revenir. Et surtout, n'hésite pas à laisser des commentaires.


Actualités

OH OH OH !

Disparu que j'étais, depuis plus d'un an. Je vais reprendre tout ça en main.

La plupart des textes de ce blog me paraissent bien fades avec le recul, sans compter le fait qu'ils sont truffés de fautes de métrique !

Je ne sais encore ce que je vais faire. Sans doute créer un nouveau blog et repartir de zéro. D'autant que mes aspirations ont changé.

Nous verrons. S'il en est qui passent parfois ici, voyez ce message !



jeudi 20 septembre 2012

Ecriture automatique du 11 septembre


Bonjour monsieur, je vous écris pour vous demander combien de froids, ou de fois vous avez claqué la porte ? Combien de porte, de ports et de partances avez-vous compté. Combien et où ? Monsieur, je vous écris pour vous faire part d’une légère question : faut-il mourir pour oublier ? Vous pensez que l’on doit oublier de mourir ? Vous pensez peut-être encore, mais pourquoi ? Bonjour, et adieu, c’est un bon condensé. Monsieur je vous écris pour vous demander s’il faut aussi que nous apprenions à mourir. C’est vrai, on ne meurt pas comme ça. Il faut savoir mourir, la mort, ce n’est pas une affaire d’amateurs, ce n’est réservé qu’aux meilleurs, et les meilleurs, ce sont ceux qui savent comment faire. Alors, monsieur, comment meurt-on ? Car moi et mes compagnons, nous ne comptons pas rester indéfiniment ici. Certes, c’est intéressant, une telle expérience, mais au fond, est-ce si utile de rester ? Je crois que nous avons en assez vu. Monsieur, je vous écris pour vous poser une question : que faut-il faire pour partir correctement ? Monsieur, je vous le demande, comment ? Et je voudrai aussi vous demander, où, quand, comment encore, et pourquoi ? Pourquoi ?

Oui, tout ça, j’en ai assez, monsieur faites-moi sortir. Cette séquestration vivante, c’est assez prenant, prégnant, imprégnant de mornitude. Je veux partir, monsieur. Si je vous écris, c’est aussi et surtout pour vous demander dans combien de temps je pourrai dormir, car ça fait quelques heures que j’essaye, et rien à faire. Et puis j’ai mal au dos. C’est vraiment douloureux. Monsieur ? Je vous écris pour vous demander des comptes, vous le savez. Vous devez quelque chose, à nous, à vous-même, vous le devez.

Monsieur, je vous écris pour vous demander de partir. Vous nous avez fait venir, alors ouvrez la voie. Je veux être sûr de pouvoir partir. Le bateau est amarré ? Est-il apprêté ? Dites-moi, monsieur ? Est-ce fini ?

 

lundi 3 septembre 2012

Émergence


Surgit,
Soudain,
Un bruit,
D’airain,
Un feu,
Se meut,
Vers Dieu,
Enfin.

Étincelle,
Dans l’oubli,
Vivace elle,
Multiplie,
Les foyers,
Les brasiers,
Allumés,
Dans la nuit.

La flamme court,
Elle s’élance,
Sur le contour,
De l’émergence,
Et les miroirs,
Dans le brouillard,
Suivent le phare,
De la démence.

La vie se répand,
Et emplit le vide,
Le rien se repend,
De son froid avide,
Et il disparait,
Laissant désormais,
Le choix des secrets,
Au mélange acide.

Puis derrière le creux,
S’éveille la cascade,
Les pirouettes du feu,
Continuent en saccade,
Et viennent réveillant,
Les étoiles d’argent,
Les étoiles de sang,
Prennent leur promenade.

Puis du septième niveau,
À son tour convié au jeu,
Glissent les reflets de l’eau,
Parmi les reflets du feu,
Et le monde ceint le ciel,
Sa face lavée du sel,
Ses cheveux trempés de miel,
Et son reflet dans ses yeux.

L’univers cesse de s’étendre,
Le repos le borde de nacre,
Mais il continue de se tendre,
Attendant le somment du sacre,
Puis l’idée surgit du magma,
Porteuse de vie, de trépas,
Emmenant l’envers et l’endroit,
Et liant au sucré un goût acre.

Soleil et lune surgissent des éthers,
La boite est ouverte et tout s’échappe,
Entre les hommes sortant de terre,
Comme un œil dont les larmes dérapent.
Et coulent et creusent les joues mortelles,
À l’aube pourtant tellement belles,
Mais glissant le long de la marelle,
Vers le ciel qui camoufle une trappe.

Mais pour l’instant, l’homme n’est qu’une idée,
Un projet un peu fou, un peu bancal,
Mais si entêtant s’il était tenté,
Il faut oser pour cesser le banal,
Pour créer un être si incomplet,
Vicieux, violent, voleur, vide de vrai,
Mais recherchant ce qui le remplirait,
Et tordant dans tous les sens son mental.

Et l’homme prend le chemin du crépuscule,
Toujours plus loin à l’est de sa pureté,
Toujours plus près de la ligne de bascule,
Où toutes les nuits ressemblent au pont troué,
Qui relie le noir paradis aux fantasmes,
De celui qui s’enfonce dans son marasme,
Couvert de songes, les songes couvrant son chiasme,
Son bonheur, dans la boue il va le trouver.

La boue où il est né, où il va disparaitre,
La boue où se mélangent montagne et mer,
La boue où l’on regarde les survivants naitre,
La boue où se trouve contenu tout l’univers,
La boue vivante, la boue sublime, la boue immonde,
La boue qui je l’ai déjà dit soutient le monde,
La boue où la chair pourrit, redevient fertile,
La boue solide qui en séchant devient pierre.
Premier septembre 2012

dimanche 2 septembre 2012

Rien



 

Rien,
Le vide,
Si liquide,
Et si commun,
Comme un brouillard,
Qui fluctue,
De rues,
Noires.
Villes,
Sans pierres,
Sans carrières,
Restent immobiles,
L’on attend plus,
Que les anges,
Qui changent,
Muent.

Rien dans le monde ne vit encore,
Incompétent le temps ralentit,
Et  ne fait glisser ni vie, ni mort,
Ni marée, ni mémoire, ni oubli.

C’est comme une glace autour du feu,
Existant sans avoir commencé,
Sans suivre, aveugle, la pensée d’un dieu,
Tranquille, sans fin, sans but, figée.

Et le monde dure d’an en année,
Toujours le même et inchangé, vide,
Rangé dans un vieux tiroir sans clé,
Et sans miroir qui compte les rides.

Vide et inexistant le néant,
Idéalise un ordre parfait,
Dressé par des compas de géant,
Éliminé de tout ce qui est.
Rien, c’est être vide.

29/08/2012