Salut,

Salutations, navigateur des flux numériques. Je ne sais par quelle chaine événementielle tu ouvris cette page de mon jeune blog, mais je t'invite à t'y intéresser, aussi passagère soit ta venue. Quelques mots d’explication : j'aime la poésie, tu t'en seras douté au nom de ce blog. Mais j'aime également réfléchir, m'interroger, pousser des raisonnements alambiqués souvent dans le seul but de penser. Voila donc "Le Réflecteur Poétique". Même si tu n'aimes ni la poésie, ni réfléchir (qui sait), ni plus simplement la littérature, ne claque pas la porte de mon blog avec horreur et dégout. Je tenterai par tous les moyens d’intéresser ou tout du moins d'interpeller tout visiteur. Maintenant que je t'ai décris sommairement ce lieu, je t'invite à y passer un moment, et à y revenir. Et surtout, n'hésite pas à laisser des commentaires.


Actualités

OH OH OH !

Disparu que j'étais, depuis plus d'un an. Je vais reprendre tout ça en main.

La plupart des textes de ce blog me paraissent bien fades avec le recul, sans compter le fait qu'ils sont truffés de fautes de métrique !

Je ne sais encore ce que je vais faire. Sans doute créer un nouveau blog et repartir de zéro. D'autant que mes aspirations ont changé.

Nous verrons. S'il en est qui passent parfois ici, voyez ce message !



lundi 26 décembre 2011

Factice Galatée


À  travers la porte, qui clôt ton atelier,
Tu perçois la rumeur, la foule qui chemine,
Entre ces pas qui résonnent sur le gravier,
Tu distingues l’écho de marches féminines.

Enfermé dans ta cour de marbre tu grimaces,
Tu repenses à ces filles aux fêtes d’Aphrodite,
Au bruit de tes amours, ton respect qui se cassent,
Ton esprit, ton corps oubliant les femmes maudites.

Derrière le bloc de pierre, tu prends ton burin,
À coups de maillet, tu estompes les arrêtes,
Afin qu’il n’y ait plus que courbes sous ta main,
Tu modèles un sourire en écrin de fossettes.

Devant ta création, ta nymphe au teint si frais,
Il te revient au cœur un sentiment perdu,
Tu la serres contre toi si fort que tu t’effraies,
Tu embrasses sa bouche, lèvres au marbre charnu.

Pygmalion, tu n’es pas dans la mythologie,
Et ce n’est que là que Vénus vient donner vie,
À la statue pour qu’œuvre et sculpteur réunis,
En ses dentelles deviennent épouse et mari.

Pygmalion, tu sombres dans la mythomanie,
Détournes les yeux de ton génie et oubli,
Hors de la Grèce antique, tu seras détruit,
Amoureux d’un modèle sorti de ton propre esprit.

Devant ta création, ta nymphe au teint glacé.
Il te revient au cœur un sentiment connu,
C’est la sourde colère qui de nouveau ancrée,
Dans ton cerveau s’y repait de tristesse crue.

Derrière la femme de pierre, tu reprends ton burin,
À coups de maillet, tu arraches de sa tête,
Ces traits qui enivrèrent tes desseins,
Tu bois ta rage pour oublier que tu regrettes.

Enfermé dans ta cour de marbre tu ramasses,
Entre les fragments blancs de la beauté détruite,
Un éclat effilé que dans ton poing tu casses,
 En ta coupure profonde, un peu de pierre s’effrite.

À travers la porte, qui clôt ton atelier,
Tu perçois la rumeur de la foule sous la bruine,
Sous le plafond où vont ricocher tes pensées,
Pauvre Pygmalion, seu, tu comptes tes épines.
le 12 décembre 2011

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup aimé le poème et je trouve très sympa la petite image.
    Merci. Adé

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Si vous laissez un commentaire, tentez d’écrire en entier et avec un vocabulaire correct. Les fautes d’orthographes sont bien sûr tolérées car moi-même je ne suis pas à l’abri d’une hérrRoeure. Cependant, je vous prie de faire preuve de courtoisie et de ne pas user de l’anonymat pour laisser libre cours à la grossièreté.