Regardez, voici un arbre, c'est un châtaignier.
Ou un chêne, un érable, c'est vous qui choisissez.
Regardez cet arbre qui dort, paisible, insouciant.
Puis regardez las- haut, à sa branche accrochée,
Ne s'occupant de rien,plongée dans ses pensées,
Une grande feuille verte qui se balance au gré du vent.
Depuis le printemps où elle n'était qu'un bourgeon,
Cette feuille n'a jamais penser à quitter sa maison.
Mais un matin de septembre, en se réveillant,
Elle trouva une tache orange sur son vert manteau,
Sa mère branche lui confessa alors que bientôt,
Elle sera entièrement transformée par le temps.
Lorsque tu sera mordorée de la tête aux pieds,
Dit la branche, il te faudra partir, nous quitter.
Ce jour est venu, et alors que l'orage tonne,
La feuille épouvantée dans son habit de feu,
Est happée par une bourrasque, s'envole vers les cieux
Transportée par les vents rugissants de l'Automne.
Elle n'est pas la seule à voler dans le ciel gris,
D'innombrables feuilles de leurs arbres ses sont enfuies.
Certaines s'accrochent à leurs branchages et y restent,
Mais elles partirons bon gré malgré, tôt ou tard,
Elles ne peuvent repousser à jamais leur départ.
Mais revenons à notre feuille, portée vers l'Est.
Elle est heureuse, charriée par des vents froids et doux,
Formant avec ses sœurs un gigantesque voile roux,
Elle survole maints et maints paysages fabuleux.
Elle ne sait ni où aller, ni où s'arrêter,
Elle confie au hasard le soin de la placer,
Dans l'endroit de son choix qu'elle espère merveilleux.
Un jour pluvieux, enfin, le vent calme son ire.
La rousse feuille descend portée par un doux zéphyr,
Et se pose sur un sol mous, sur une terre mouillée.
Les larmes du ciel la dissimule dans la boue,
Et là, dans la terre, lentement, elle se dissout,
Pour retrouver dans Gaïa son aspect premier.
Feuille, tu est poussière qui retourne à la poussière,
Mais ce linceul de boue n'est pas un cimetière.
Tu sent toute te matière dissoute se mélanger,
Et soudain dans la terre tu rencontre une chose fine,
Tu palpe, et tu reconnaît là des racines.
Par des racines d'arbre ton essence est aspirée.
Elle se mélange à la sève, parcourt tout le tronc,
Et un message est dicté à son intention.
Dans cet organisme, tu serviras à créer,
Un élément qui sert à capter la lumière,
Et qui recouvre les arbres d'un grand habit vert.
Dépêche-toi, il faut le faire naitre avant l'été.
Regardez, voici un arbre, c'est un châtaignier.
Ou un chêne, un érable, c'est vous qui choisissez.
Regardez cet arbre qui dort, paisible, insouciant.
Puis regardez las- haut, à sa branche accrochée,
Ne s'occupant de rien,plongée dans ses pensées,
Une grande feuille verte qui se balance au gré du vent.
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